mardi 1 janvier 2013

Delhi, viol : Pétition contre un rappeur indien misogyne


Un rappeur indien a dû annuler un concert à Gurgaon, en raion d'une pétition circulant sur Internet, l'accusant de promouvoir le viol.

La pétition émane de l'écrivain et blogueuse Kalpana Misra, via le site Change.org, et reprend les termes obscènes et violents de la chanson du rappeur Yo Yo Honey Singh, avant d'appeler au boycott dudit rappeur.

Lecteur, si tu l'ignorais, il est temps de porter ce fait à ta connaissance : il existe un rap indien. Et Yo Yo Honey Singh n'en est pas l'un des moindres représentants.  Originaire de Hoshiarpur, Punjab, il a étudié à Londres, il chante en mélangeant l'anglais et le Punjabi, et il a gagné des prix internationaux, tel le Brit Asia Best International Act 2012 et le UK AMA Best International Album 2012. Le tableau ne serait pas complet sans une participation récente à des films de Bollywood récents et populaires.

Ses chansons lui ont valu le surnom de Rape Rapper, ce qui peut se traduit, sans l'euphonie qui fait le charme de l'expression, par "le rappeur du viol". En cause, une chanson dont voici une traduction anglaise censurée :

The lyrics of the song C***:
Aja teri ch*** maroon
Tere sir se chu**** ka bhoot utaroon
Cho**** key baad tujhe jutey maroon
Tere mooh main apna l*** dey key mo*** maroon (yeah)

En anglais :
Come, I'll f*** you,
Exorcise you of the ghost of getting f*****,
After f****** you, I'll hit you with a shoe,
I'd put my d*** in your mouth, and then p*** on you

La poésie étant notoirement difficile à traduire, nous en resterons là, pour ne pas tenter de traduire une traduction, ce qui en affaiblirait le sens, toutefois non sans insister sur laprésence répétée d'une célèbre expression anglaise commençant par f, qui donne (en punjabi) la tonalité globale du texte (dont il faut saluer l'actualité : Yo Yo Honey Singh est bien le frère par l'esprit d'Orelsan, dont des esprits obtus décrièrent un temps la poésie).

La vidéo y afférante montre une jeune femme très dévêtue et très obligeante pour le rappeur.

Twitter, comme on l'imagine aisément, soutient la pétition. Ainsi qu'un grand nombre de journalistes, qui établissent un lien direct entre de telles chansons et les violences faites aux femmes en Inde. L'appel au boycott du chanteur et de l'hotel a amené celui-ci à annuler sa prestation.

Source : Hindustan Times

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire